Cynthia Tabet, une grande et belle brune franco-libanaise de Paris, a été élue Miss Liban-France. Elle participera cet été au traditionnel gala de Miss Liban Émigrés à Dhour Choueir. Mlles Kelly Halabi et Rime Milelli ont été respectivement désignées première et deuxième dauphine. L’élection s’est déroulée dans les salons du Marriott des Champs-Élysées sous les auspices de la section française de l’UCLM, sous le patronage et en présence du ministre du Tourisme, M. Fadi Abboud, spécialement venu de Beyrouth pour la circonstance, de l’ambassadeur du Liban, M. Boutros Assaker, de Mme Assaker, elle-même ambassadrice du Liban auprès des organisations internationales à Genève. Devant plus de trois cents invités, douze candidates, habillées par Georges Bedran, ont défilé selon la coutume, d’abord en robe de cocktail puis en robe du soir, avant de subir le non moins traditionnel test des questions-réponses devant un jury présidé par Mme Artémis Keyrouz, également organisatrice de la soirée. Des mots de circonstance ont été prononcés. D’abord par le ministre Abboud qui a évoqué la tournée à travers le monde qu’il effectue actuellement pour promouvoir le tourisme libanais et encourager nos compatriotes de la diaspora et leurs amis à se rendre au Liban cet été. Ensuite par M. Edmond Abdel-Massih, président de l’UCLM France, et M. Élias Bousaab, président de la municipalité de Dhour-Choueir, qui est également organisateur de l’élection de Miss Liban Émigrés. À la proclamation des résultats, Tatiana Gabriel, Miss Liban-France et Miss Liban-Europe 2011, a couronné Cynthia Tabet qui poursuit en France des études d’économie pour faire carrière dans l’organisation d’événements internationaux.

26 juin 2012

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Pour célébrer les festivités de la fête du Fitr, à la mi-août, trois grosses boîtes de production libanaises – Production Factory, Star System et 2U2C, en collaboration avec Solidere – présentent « Beirut Holidays », du 19 au 25 août dans les Souks de Beyrouth, avec les Libanais Élissa et Michel Fadel, un musical en hommage à Michael Jackson, et le Britannique d’origine azérie Sami Yusuf.

La volonté de survivre et de combattre les ondes négatives n’a jamais été aussi louable qu’en ces jours d’instabilité politique et sécuritaire. Saluons donc la ténacité des festivals internationaux de Baalbeck, Beiteddine, Byblos et Zouk, ainsi que celle des initiatives plus ponctuelles, comme celle des concerts au nouveau front de mer ou au BIEL et autre Forum de Beyrouth. Mais si tous ces événements sont programmés avant le mois de ramadan, la manifestation «Beirut Holidays» a choisi de s’éloigner de la période des grands festivals pour célébrer les festivités de la fête du Fitr, à la mi-août. 
Trois grosses boîtes de production – Production Factory, Star System et 2U2C, en collaboration avec Solidere – se sont ainsi ralliées pour présenter une multitude de performances diversifiées, de talents locaux et internationaux, satisfaisant plusieurs genres et goûts musicaux. Du 19 au 25 août, dans les Souks de Beyrouth.

«Nous sommes au Liban et nous aimons Beyrouth, affirment les organisateurs. Nous encourageons fortement nos artistes locaux. Nous offrons donc la scène à la star de la chanson arabe, Élissa, qui présente son nouvel album. Gros plan également au talentueux Michel Fadel accompagné de l’Orchestre philharmonique libanais et du soliste Pedro Eustache. Sans oublier un hommage pop à Michael Jackson, à travers le show à succès Man in the Mirror, puis clôture avec Sami Yusuf, le messager de l’amour et de la paix.»
Le calendrier de «Beyrouth Holidays» se présente comme suit : 

Du 19 au 22 août, 21h00 «Man in the Mirror, the Michael Jackson Show»
Un spectacle pour les 7 à 77 ans qui célèbre la musique du King of Pop. Pour cela, il fallait un autre King. Qui mieux que David King (Spirit Productions), producteur renommé de Spirit of the Dance Show, Rock Around the Clock, Dancing Queen et Debbie Reynolds? Résultat: un spectacle plus proche d’une comédie musicale que d’une simple restitution live des chansons de Michael Jackson. Bien qu’inspirées de celles de Jackson, les chorégraphies sont totalement originales. «Il fallait que ce soit une célébration de la musique de Michael, sans tomber dans le “tribute” ni la copie servile, explique Neil Dorward, le jeune chorégraphe américain du show. Nous avons donc écarté l’option “sosie” et privilégié l’hommage et l’évocation, que ce soit dans le chant, dans la musique ou la danse.» 
Créé à Monaco, le show a voyagé aux États-Unis, en Angleterre et en Espagne, où il a été très bien accueilli, y compris par les fans hardcore du King of Pop. 

23 août, à 21h00,
Michel Fadel
Le pianiste et compositeur libanais, accompagné de l’Orchestre philharmonique libanais et du soliste Pedro Eustache à la flûte ou au duduk. 
Les plus jeunes connaissent Michel Fadel, le professeur de la Star Academy. Les mélomanes reconnaissent en lui le pianiste doué et le compositeur inspiré. 
Né dans une famille d’artistes, il gagne à 8 ans le premier prix de la Compétition jeunesse, organisée par l’USEK. En 1998, il obtient son diplôme de maîtrise, pour piano classique, du Conservatoire national de Beyrouth avec la mention «excellent». Il poursuit ensuite ses études de composition et d’orchestration au conservatoire de Boulogne-Billancourt, en France. En l’an 2000, il gagne à Hollywood le premier prix du championnat du monde artistique en sa qualité de compositeur instrumentaliste. Il accompagne souvent Fayrouz, mais aussi Julia Boutros, Assala, Elissa, Saber el-Ribaï, Hussein el-Jasmi...
Premier album en 2007 intitulé Casablanca, suivi en 2012 par son tout dernier Aal lebneneh (à la libanaise), où il arrange, à la sauce orientale, les plus grands airs de la musique classique. Ce sont ces morceaux-là, rafraîchissants et joyeux, qu’il présentera au concert des Souks de Beyrouth.

24 août, 21h00,
Elissa
Est-il besoin de présenter encore la lady de la chanson libanaise issue de Studio el-Fann? Depuis son premier album Baddi doub, sorti en 1998, elle a gravi les échelons de la célébrité, enregistrant des ventes record pour ses disques comme Ahla Dounya en 2004, écoulé à trois millions d’exemplaires. Bastannak en 2006 et Ayyami bik ne démentent pas sa popularité. Après Tessadda’ en 2010, la voilà « qu’elle lance un nouvel opus intitulé As3ad wahd. La plus heureuse, Élissa? Gageons en tout cas que ce sont ses fans qui le seront lors de son concert beyrouthin. 

25 août, 21h00,
Sami Yusuf
Chanteur, auteur, compositeur, interprète et poète britannique d’origine azérie, Sami Yusuf est né en Iran, au début des années 80. Il communique à travers sa musique un message de tolérance, d’amour et de miséricorde de l’islam. Il traite également de nombreuses questions sociales et humanitaires. En 2006, Time Magazine le nomme “Islam’s Biggest Rock Star”, malgré un genre plutôt pop. En juillet 2009, il obtient un doctorat de l’Université de Roehampton pour sa grande contribution à la musique. Dans une liste de 30 Anglais célèbres établie par BBC News, il arrive à la 14e place. Lors d’un concert à Istanbul, ce jeune trentenaire diplômé de la Royal Academy of Music de Londres a rallié 250 000 spectateurs. 

L'Orient le Jour 29 juin 2012

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Fadi Chehade a été nommé nouveau président et chef de la direction de l'Icann, a annoncé vendredi, à Prague, cette agence indépendante sise en Californie (Etats-Unis) chargée de réglementer les noms de domaine sur Internet.

M. Chehade, 50 ans, est né à Beyrouth mais il a quitté en 1980 le Liban ravagé par la guerre. A partir du 1er octobre, il remplacera à la tête de l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) Rod Beckstrom, démissionnaire. M. Chehade, qui a la triple nationalité libanaise, égyptienne et américaine, a jusqu'ici occupé le poste de chef de la direction de la société américaine Vocado LLC, fournisseur de logiciels de nouvelle génération pour écoles. Avant d'occuper ce poste, ce diplômé de l'université de Stanford avait été manageur général d'IBM, chargé des services technologiques mondiaux pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

 ENJEUX DE GOUVERNANCE MAJEURS 

"C'est avec humilité que j'accepte la tâche de diriger l'Icann, qui se définit elle-même comme l'organisation internationale multipartite modèle, et qui représente le cœur même de la sécurité et de la stabilité de l'Internet", a déclaré M. Chehade, peu après sa nomination, lors d'une conférence de presse à Prague.

Modèle pour certains, le fonctionnement de l'Icann est cependant contesté par de nombreux acteurs. Le département du commerce américain a, notamment, reporté l'appel d'offres  portant sur la gestion de la fonction IANA, la partie la plus fondamentale du réseau, actuellement gérée par l'Icann  - une forme de désaveu alors que les conditions de l'appel d'offres favorisaient nettement l'Icann. Mi-juin, l'Icann a également rendu publique la liste des demandes de création de nouvelles extensions Internet, comme le ".paris". Le processus de cette opération s'est avéré chaotique, accumulant les retards et les problèmes techniques.

Plus globalement, M. Chehade devra composer  entre deux visions en contradiction de la gouvernance d'Internet : celle des défenseurs d'une gestion axée sur le monde des entreprises, et celle qui propose une approche calquée sur le fonctionnement des Nations unies. Alors que les Etats-Unis multiplient les saisies de noms de domaines, comme dans le dossier MegaUpload, certains pays s'interrogent sur le fait que ce soit une agence soumise au droit californien qui exerce le contrôle sur les aspects fondamentaux d'Internet - sans compter la volonté de l'Europe, de la Chine ou de l'Inde d'un plus large partage de la gouvernance du réseau. La tâche sera lourde pour M. Chehade, décrit dans sa biographie officielle comme un homme "dont la carrière a été basée sur la recherche du consensus".

 

Le Monde 25 juin 2012

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 Aux portes du mois de ramadan et à l’amorce d’une saison estivale déjà plombée par la situation sécuritaire, le football pourrait bien être l’ultime occasion pour les restaurateurs et propriétaires de pub de faire le plein de consommateurs.

On dit souvent du football qu’il a pour vertu de rassembler un peuple. Aujourd’hui et plus que jamais il semble bien que l’Euro 2012 soit parvenu à rassembler les Libanais, leur faisant oublier le temps d’un match, politique et divisions internes. Car aux portes de ramadan et à l’amorce d’une saison estivale déjà plombée par la situation sécuritaire, le football pourrait bien être l’ultime occasion pour les restaurateurs et propriétaires de pub de faire le plein de consommateurs. « L’Euro 2012 nous a clairement permis de souffler un peu, témoigne Antoine Karam, propriétaire des restaurants Chili’s à Gemmayzé et Sodeco. Nous avons ainsi pu augmenter notre chiffre d’affaires de presque 40 % durant les soirs de matchs. Avec près de 100 couverts par soir et 230 couverts à Sodeco, nous avons pu afficher complet à chaque événement. » Mais cela à quel prix ?

Pour avoir le droit de rediffuser les matchs, Antoine Karam a dû s’acquitter de la somme de 5 000 dollars à la chaîne de télévision al-Jazira. « On a réellement eu du mal à obtenir les droits de rediffusion, mais le jeu en valait la chandelle, insiste le propriétaire des deux franchises. Quelque part, ce qui a sûrement dû nous aider, est justement une concurrence moins rude, du fait de la cherté des droits de rediffusion. Il faut considérer cet investissement comme des frais de marketing », poursuit-il. Car la vraie question que se pose Antoine Karam comme nombre de ses pairs, est celle de l’après-match. « Nous espérons que cet épisode sportif et convivial encouragera les Libanais à sortir à nouveau, confie-t-il. Nous souhaitons que l’ensemble du secteur reprenne du poil de la bête alors que la situation est franchement désastreuse. » Selon Antoine Karam, les professionnels constatent entre 15 à 30 % de pertes par mois. Pour Paul Ariss, le président des syndicats de restaurateurs, si les professionnels ayant retransmis les matchs ont effectivement pu faire le plein de clients, ces derniers ont cependant peu dépensé en comparaison avec la Coupe du monde de football, il y a deux ans, ce qui témoigne de la situation économique du pays. « Les propriétaires de restaurants ont remarqué que le ticket moyen dépensé était inférieur de 30 à 40 % par rapport à la Coupe du monde il y a deux ans », indique-t-il. C’est effectivement ce que constate Gilbert Abella, propriétaire de Julia’s et Casa Del Gelato. « Nous avons retransmis les matchs dans notre restaurant Julia’s au centre commercial Le Mall, mais cela nous a à peine permis de gagner 15 % de clientèle, confie-t-il, rien qui puisse sauver la saison. » Le professionnel est très pessimiste quant à la situation économique du pays et au secteur hôtelier en particulier. « Nous sommes à -70 % de chiffre d’affaires par rapport aux autres années, se désole-t-il. Je ne vois pas ce qui pourrait sauver l’été. Khalass, c’est fini, déplore-t-il. Les seuls consommateurs sur qui nous pouvions encore compter sont les Libanais et aujourd’hui, les habitants de la banlieue nord et du littoral du Metn ne viennent même plus dîner à Beyrouth par peur d’y rester bloqués en cas d’incidents. » Son de cloche beaucoup plus optimiste pour Tony Ramy, secrétaire général du syndicat des restaurateurs et propriétaire du Falamanki. « Le football est une véritable échappatoire, livre-t-il. Nous avons décidé de retransmettre le match car cela représente une véritable valeur ajoutée en tant de crise. » À l’occasion de l’Euro 2012, le Falamanki propose des formules à 20, 33 et 38 dollars. « Le Liban est toujours la destination phare du Moyen-Orient, conclut M. Ramy. Nous avons les meilleurs festivals, la meilleure gastronomie, les meilleurs DJ, les touristes arabes vont passer à côté de belles vacances ! » Il paraîtrait que les Libanais ont la faculté de renaître de leur cendre... La rentrée nous le dira. 

 

L'Orient le Jour 26 juin 2012

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Habib Keyrouz

L’appel à la mobilisation du consulat général du Liban à New York pour s’inscrire pour le scrutin de 2013 avant la date butoir du 31 décembre 2012 a suscité une appréhension au niveau de la communauté libanaise des dix États du nord des États-Unis.

NEW YORK, de notre correspondante Sylviane ZEHIL 

 

C’est la première fois dans l’histoire du Liban que la diaspora sera appelée à voter. Et les expatriés ont besoin d’être rassurés. Le consul général du Liban à New York, Antoine Azzam, avait expliqué dans une interview à L’Orient-Le Jour « les réticences de ces Libanais qui continuent d’avoir de solides attaches avec la mère patrie, mais craignent de voir leurs noms rayés de la liste électorale au Liban au cas où ils s’enregistreraient aux États-Unis ». « Ils considèrent, a-t-il poursuivi, qu’ils ne peuvent s’engager sans que la loi électorale n’ait été votée. Ils souhaitent aussi avoir des délégués de chaque pays de l’émigration pour garantir une meilleure représentativité et pour œuvrer à améliorer les conditions et les droits des émigrés afin de porter leurs doléances à l’hémicycle. À travers les consulats généraux du Liban, le ministère des Affaires étrangères mène entre-temps les démarches administratives et logistiques nécessaires pour répertorier les enregistrements. Chaque consulat a proposé au ministère un plan d’action. Afin d’être en mesure de prévoir, il est nécessaire que les gens choisissent de voter à l’étranger ou au Liban. »
Comment faut-il donc interpréter cette indécision ? « Cette question a été longuement discutée avec le consul Antoine Azzam, avec l’ambassadeur du Liban à l’ONU, Nawaf Salam, avec les représentants de partis politiques libanais de passage à New York, enfin avec la communauté libanaise ici. Tout le monde s’accorde à dire : oui au droit de vote, mais nous risquons d’être rayés des listes électorales au Liban, indiquent Habib Keyrouz, partenaire associé de « Rho Investment », gérant d’investissement en société de technologie, et George Bitar, à la tête de « Blackrock Private Equity », lors d’un entretien accordé à L’Orient-Le Jour à New York. Qui représentent-ils vraiment ? Ces deux Libanais, qui tiennent le haut du pavé dans le monde des investissements à New York, « ne représentent ni un parti ni un mouvement politique spécifique ». Ils « reflètent le fruit des discussions entre amis à New York et avec plusieurs personnes impliquées dans des associations libanaises ». Ils « expriment la voix des expatriés libanais qui ont gardé des attaches au pays, sont enregistrés au consulat, désirent voter, mais ne se sont pas enregistrés pour des raisons bien précises. Il y a des chrétiens et des musulmans qui sont du même avis, explique Habib Keyrouz. De son côté, George Bitar souligne, à bon escient, le but économique de cette loi. « La diaspora libanaise mondiale représente une force économique avec des rentrées annuelles pour le Liban de 6 milliards de dollars », dit-il. Sa voix compte. « Le pays devrait l’inclure dans son système politique, économique et social. »

Pas de clarification 
Ont-ils de l’influence? « Ce qui est important, c’est la réaction négative des Libanais de Manhattan qui représentent au moins 500 personnes », note Georges Bitar. « Le consul du Liban avoue n’avoir que 75 inscrits », souligne-t-il. La raison ? « Nous les avons tous mis en garde. Comment peut-on signer à blanc ? », s’interroge-t-il. « En nous enregistrant ici nous risquons d’être rayés des registres locaux. On ne pourra même plus voter au Liban ! Nous souhaiterions en savoir plus sur les conditions et les lois », s’inquiète-t-il. 
Habib Keyrouz affirme, de son côté, qu’il n’y a aucune clarification préalable sur les répercussions. « Personne ne semble avoir la réponse. La loi n’est pas finalisée, les détails non plus. Comment pouvons-nous, en tant qu’expatriés, prendre le risque d’enlever nos noms des registres locaux pour les mettre ici sans savoir où cela va mener ? Nous sommes tous disposés à le faire dès que nous en saurons plus sur la manière exacte dont cela va se passer », affirme-t-il.
La presse locale et les politiciens estiment « avoir fait leur devoir en essayant », dit Georges Bitar. « Ils ont utilisé les résultats pour prouver que la diaspora n’est pas intéressée. L’appréhension que les politiciens locaux ont, c’est un peu l’inconnu. Personne ne peut prévoir comment les électeurs à l’étranger vont influencer les résultats locaux », estime Habib Keyrouz. Y a-t-il un modèle à suivre ? « On ne peut pas s’inspirer d’un modèle étranger parce que le système électoral au Liban n’est pas clair. Il varie avec chaque élection. C’est une plate-forme unique au monde », dit-il. 
Quelle solution ? Pour « simplifier », Habib Keyrouz distingue trois groupes d’expatriés. Le premier représente ceux qui sont enregistrés au Liban et aux consulats et dans les ambassades. « C’est ce groupe qui votera en 2013 », estime-t-il. Le deuxième, plus important, comprend les citoyens libanais qui sont enregistrés au Liban mais pas dans les consulats. Ce sont les émigrés des années 1950 qui sont parfaitement intégrés aux États-Unis, qui ont perdu leurs attaches et qu’il faut encourager à s’impliquer au Liban. « Ce groupe est loin de s’intéresser au scrutin de 2013 », juge-t-il. Le troisième groupe englobe les descendants de Libanais des premières vagues qui ont droit à la citoyenneté mais qui ne sont plus citoyens. « Notre objectif pour les scrutins de 2013 et 2017, c’est d’encourager les personnes des deux premiers groupes à s’impliquer davantage à s’enregistrer, et à commencer à voter », suggère-t-il.
Etant donné que le système de vote au Liban est informatisé, les deux hommes d’affaires proposent que « la première chose à faire pour le scrutin de 2013, c’est de rassembler tous les chiffres que le ministère des Affaires étrangères possède du premier groupe dans toutes les villes du monde. Une fois que les données exactes sont recueillies, le ministère, s’il le désire, pourra s’adresser à des entreprises de technologie, telles que » Accenture « ou » Deloitte et Touche « , qui installent des ordinateurs et en assurent la gestion dans tous les consulats et lieux de vote. Grâce à un processus de contrôle informatique, toute personne qui vote au Liban en 2013 ne pourra pas voter ici sans nécessairement radier les noms des registres originaux ». 

L'Orient le Jour 25 juin 2012

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