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Première édition de la grande dégustation des vins du Liban de Beyrouthparis.com
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Lundi 3 décembre, les amateurs et connaisseurs du vin étaient au rendez vous avec les Vins du Liban à l’occasion de la première édition de « Découverte et Dégustation des Vins du Liban » organisée par beyrouthparis.com. Huit Châteaux et Domaines libanais ont présentés aux convives de beyrouthparis.com vingt huit vins de leurs meilleures cuvées. Quatre propriétaires de Domaines ont fait spécialement le déplacement du Liban pour présenter leurs vins : Marc Hochar du Château Musar, Emile Issa El Khoury du Domaine des Tourelles, Ramzi Ghosn du Domaine Massaya, Sébastien Khoury du Domaine Baal. Dans une ambiance chaleureuse te festive et en dépit de l’affluence, les invités de beyrouthparis.com ont pu découvrir, de 18 à 22h, la grande qualité et la diversité des vins du Liban, terre du fameux temple de Bacchus et patrie du peuple phénicien, précurseur antique de la culture du vin. A la prochaine édition.
La tenue de cette manifestation n’aurait pas eu le même succès sans le soutien et l’engagement des personnes et institutions suivantes :
- Son Excellence Monsieur Boutrous Assaker, Ambassadeur du Liban en France pour son précieux parrainage
- Monsieur Serge Akl, Directeur de l’Office du Tourisme du Liban à Paris, partenaire de beyrouthparis.com dans l’organisation de cet événement
- Monsieur Aballah Naaman, attaché culturel à l’Ambassade du Liban, pour son soutien et engagement à réussir la soirée
- Les Châteaux et Domaines participants, Baal, Ixsir, Kefraya, Ksara,Massaya, Musar, Tourelles, Wardy pour leur excellente coopération
- Maurice Hayek, propriétaire du restaurant libanais Janna, pour la mise à disposition de la salle de son établissement et pour le délicieux buffet servi
- Magda Beverari, amoureuse des Vins du Liban et animatrice du blog levinparfait.com, pour ses bons conseils et pour la tenue des stands des Châteaux Ksara et Kefraya
Beyrouthparis.com leur dit à toutes et à tous un très grand merci.
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Il a le physique d’un « jeune premier », aujourd’hui reconnaissable après des années de prestations publiques, concours et présence télévisée, et une passion organisée pour son métier de cuisinier. Maroun Chédid, telle une fourmi, construit sa carrière comme un dessert réussi avec, cerise sur le gâteau, une invitation à participer aux 25 ans du restaurant le Louis XV d’Alain Ducasse. Seul Libanais parmi un bouquet garni de grands chefs internationaux, tous étoilés.
«La cuisine, dit-il, ce n’était pas vraiment un choix. Mais dans le contexte de guerre qui régnait alors, et à 17 ans, j’ai trouvé ça plus facile et plus simple qu’autre chose.» À peine inscrit à l’école hôtelière de Dékouaneh, Maroun Chédid se découvre des talents et du plaisir à être derrière les fourneaux et essayer de reproduire les parfums des plats de sa mère. «Elle est très importante dans ma vie. Je reste, confie-t-il, très impressionné par sa persévérance et son savoir-faire.» Très vite aussi, et en même temps que ses études, il commence à travailler. Premiers «travaux pratiques» et apprentissage de trois ans à Faqra, auprès d’un employeur qui apprécie la patience et l’application du jeune commis. Puis il fait quelques petits arrêts, courtes escales ici et ailleurs, suivis d’une autre parenthèse de trois années au restaurant du Plaza Club à Broummana où le regretté chef Robert Hojeily lui enseigne l’essentiel, «l’organisation, la précision, et la cuisine libanaise et internationale». Il en sortira un chef exécutif accompli qui ne tarde pas à être engagé au Century Park, de 2002 à 2006. Il travaille jour et nuit, profite de ses temps libres pour faire des stages, des voyages, participer à des concours locaux et internationaux, voir et se faire remarquer. Il remporte ainsi de nombreuses médailles glanées au cours de différents concours. Médaille d’or au Salon culinaire de Beyrouth, de bronze au Salon culinaire Horeca. Ses points forts: le poisson et la sculpture en glace. «J’avais un rêve, confie-t-il, participer au Bocuse d’or, qui se tient à Lyon tous les deux ans, dans le cadre du Salon international de la restauration de l’hôtellerie et de l’alimentation, Sirha . Des chefs sélectionnés, venus de plusieurs pays, s’affrontent pendant 5 h35, face au public, en préparant des plats imposés.» Pour s’y préparer, il fait un stage au restaurant parisien Le Doyen trois étoiles, passe six mois à concocter et dessiner ses 2 plats, recette et présentation, avec un ami architecte. Tel un «militaire chargé d’une mission», il remporte la septième place dans la catégorie poisson. Il reviendra au Bocuse d’or en 2009 en tant que président de la sélection nationale...
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Cuisinier, certes, mais très intéressé à transmettre une image différente de lui et du métier, Maroun Chédid, chef exécutif du groupe Medi Resto de 2006 à 2012 – il vient de quitter le groupe –, devient également professeur à l’Université Notre Dame. Il crée le concept du restaurant l’Atelier, tenu par des chefs en devenir, étudiants de l’USJ, et est nommé à la tête du département culinaire de cette même faculté. Inspiré par la philosophie du grand Ducasse, il résume la sienne en ces mots: «Je sais, je fais, je transmets. Notre métier est un échange de cultures et de savoir, et une philosophie à transférer. Je n’aime pas uniquement cuisiner mais parler de cuisine, des produits, des ingrédients et proposer une cuisine moderne et spontanée. Il est temps de changer l’image des chefs au Liban et de leur donner la reconnaissance qui leur est due, comme c’est le cas à l’étranger.»
À présent membre du comité organisateur et jury de Horeca, il ne se lasse pas de voyager pour des séminaires, dîners et autres évènements. Le dernier en date, et dont il ne cesse de s’enorgueillir, a eu lieu à Monaco pour célébrer «en privé» le 25e anniversaire du restaurant le Louis XV, à Monaco. Auprès de 25 pays, 240 chefs totalisant 300 étoiles, parmi lesquels Guérard, Robuchon,Savoy, Pic, Troisgros, Marx, Michalak, Redzepi, Chang ou encore Barber, seuls 14 d’entre eux, y compris Chédid, ont eu le privilège de préparer leurs plats sur une place de marché éphémère de 1000 m2, avec les 100 produits emblématiques de la Méditerranée. Sa «siyadieh» devient ainsi, pour la presse italienne, un risotto infinito qui en séduira plus d’un.
Retour au pays pour Chédid, des étoiles plein les yeux. La télévision, où il officie sur MTV depuis 2009 dans une émission quotidienne matinale baptisée «WellDone», lui donne la visibilité et une image de marque qu’il recherche. Pour preuve, cette jeune fille qui le reconnaît et l’accoste dans ce café de la ville, ravie de pouvoir le suivre même de Paris où elle réside! Le 28 janvier, il s’embarque à Lyon où il est invité à participer au Sirha World Cuisine Summit auprès de grosses pointures. Dans ses projets proches et futurs, développer la société éponyme qu’il a fondée et qu’il gère en tant que consultant dans des projets de restauration, et, en 2013, avoir son propre restaurant, le tout «selon des normes internationales». Affaire(s) à suivre et goûter. Car l’essentiel reste dans la recette et la saveur...
L'Orient le Jour 31 décembre 2012
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Ce portrait éclaté d’une génération a des accents bouleversants
★★★Première
Un beau film très sensible | Un manifeste poétique Les inrockuptibles |
Méditation sur un retour | Des témoignages à la portée |
Inventaire envoûtant qui fait
d’un territoire mental une vibrante
contrée de cinéma
Télérama
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PAYS RÊVÉ
un film de Jihane Chouaib
est à L'ESPACE SAINT MICHEL
à Paris M°St Michel
soirée débat - séance de 20h00
le 2 novembre
avec la réalisatrice,
Emmanuelle Pencalet et Béatrice Wick
les monteuses image et son
le 6 novembre
avec Nadia Meflah, critique, et la réalisatrice
le 9 novembre
avec Hoda Barakat et la réalisatrice
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Dans le Liban d’aujourd’hui, des Libanais de l’étranger, enfants de la guerre,
se mettent en quête d’un « pays rêvé ». Un territoire intérieur, fondateur et inaccessible comme l’enfance.
Entre douceur et massacre, chacun tente de se ressaisir de ce qui le construit.
Pour conquérir la liberté de réinventer son identité.
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Avec 12 millions de Libanais à l’étranger et des transferts d’émigrés à hauteur de 6 milliards de dollars par an, soit 20 % du PNB, le Liban a-t-il intérêt à exporter sa valeur ajoutée ?
Charles Achi, al-Walid ben Talal ou encore Fernando Talal... Tous ces Libanais ont un point en commun et même plusieurs. Que ce soit dans le monde des affaires, de la science ou de la politique, tous trois ont concrétisé ailleurs leur rêve de « success story ». Le premier est à la tête du premier projet lancé par la NASA, le second est l’homme d’affaires le plus riche du Moyen-Orient, tandis que le troisième a fraîchement été élu maire de São Paulo au Brésil.
Des succès qui ne sont pas des cas isolés dans le monde de la diaspora libanaise. En effet, le Liban est toujours le premier contributeur dans le classement du magazine Arabian Business en termes de personnalités arabes les plus influentes. En juin dernier, il est arrivé en tête du classement avec 85 personnalités influentes. Des succès à gogo qui posent la question de leurs facteurs de réussite. C’est pour répondre à cette interrogation que le Rassemblement des chefs d’entreprise libanais (RDCL), en partenariat avec la faculté de gestion et de management et la faculté des sciences économiques de l’Université Saint-Joseph, a organisé hier une conférence sur ce thème. Étaient notamment présents Fouad Zmokhol, le président du RDCL, Georges Achi, président de Bank Audi Syrie, Joe Saddi, président général de Booz & Company, et Gilbert Ghostine, président de la société Asia Pacific.
Dans un contexte régional de profonds changements, Joe Saddi a insisté sur le rôle des Libanais dans l’avenir de la région. En effet, la zone Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA) a connu ces dix dernières années une croissance exponentielle, soit pratiquement le double de la moyenne mondiale. « Or une des caractéristiques de notre région est la jeunesse de notre population, a précisé Joe Saddi. Un tiers de la population de la région a moins de quinze ans. » Des caractéristiques qui font de l’emploi le véritable enjeu de demain. « Les pays arabes devront créer 75 millions d’emplois d’ici à 2020 », a ajouté le président de Booz & Company. Car si le printemps arabe a bien eu pour cause des raisons politiques, les sources d’inquiétudes économiques y étaient également pour beaucoup. La pression sociale s’est accrue sur nos pays, de plus en plus de jeunes diplômés ne trouvant pas d’emplois à la sortie des universités. Ainsi, la région devrait créer deux fois plus d’emplois par an que les États-Unis, première puissance économique du monde. Un défi de taille, tandis qu’au Liban, notre matière grise décide de s’exporter. « Le capital humain est notre principale valeur ajoutée, a insisté Joe Saddi. C’est un des nombreux facteurs de réussite des Libanais à travers le monde. Nos jeunes sont trilingues, flexibles et s’adaptent très rapidement à n’importe quelle situation. »
Les transferts d’émigrés, une richesse nationale
« Toutes ces années de guerre ont appris aux Libanais à être résilients », considère de son côté Fouad Zmokhol. L’entrepreneur libanais est passionné, ambitieux et doté d’un flair inouï. Indirectement, ce capital humain fait la force du Liban via ses transferts d’émigrés. Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a déclaré jeudi que ceux-ci avaient atteint les 6 milliards de dollars en août, un chiffre qui représente près de 20 % du PNB, soit le premier flux de capital au Liban, ainsi qu’une part importante de la balance des paiements.
Georges Achi a de son côté comparé ces transferts aux revenus pétroliers pour les pays arabes, ces derniers étant également des sources de financement continus et stables. « Au Liban, en 2010, les transferts d’émigrés représentaient quelque 1 890 dollars par habitant. À titre de comparaison, ces transferts étaient de l’ordre de 93 dollars pour l’Égypte », a indiqué le président de Bank Audi Syrie.
Pour Gilbert Ghostine, le succès des Libanais dans le monde commence dès le plus jeune âge au sein de sa propre famille. « On a tous vu des Libanais se sacrifier pour que leurs enfants soient diplômés », a-t-il expliqué. Selon l’homme d’affaires, le Libanais a l’instinct pour transformer les risques en opportunités. « Nous avons grandi dans l’adversité, indique-t-il. La guerre nous a rendus experts dans la gestion de l’incertitude et des risques. »
Mais pour Joe Saddi, « si la diaspora contribue effectivement aux transferts d’émigrés, ce serait une honte que de ne pas essayer de retenir nos talents. On s’exporte alors que notre propre maison est en ruine », a-t-il déploré. Tel n’est pas l’avis de Georges Achi pour qui « il n’y a pas de ressentiment à voir nos enfants partir réussir ailleurs, c’est ce qui a permis au Liban de renaître tant de fois de ses cendres. N’ayez pas peur de rêver. Le plus étonnant dans la vie, c’est que les rêves sont réalisables », a-t-il conclu.
L’Orient le Jour 10 novembre 2012
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L’un des plus grands établissements nocturnes du pays vient de mettre la clef sous la porte et les rumeurs les plus folles circulent sur la fermeture de certains hôtels de prestige ; en parallèle, les restaurants affichent des pertes record, les commerçants sont sur la corde raide et les agriculteurs ne savent plus où écouler leurs récoltes. Pourtant, au milieu de la tourmente que connaissent actuellement le Liban et la région, l’industrie vinicole locale souffre mais tient bon.
Dans un contexte économique à la limite de la récession, « la consommation locale se maintient », affirme le président de l’Union viticole (UVL), Serge Hochar, tandis que les ventes globales ont, selon lui, légèrement reculé à l’étranger et chuté dramatiquement en Syrie pour certains exportateurs – sans qu’il puisse toutefois pouvoir fournir d’estimations précises. Même son de cloche de la part de l’un des deux frères fondateurs de la cave de Massaya, Sami Ghosn : « Il est certain que la crise régionale a un impact très significatif sur les sociétés vinicoles exportatrices, en Syrie notamment. Quant au marché du Liban, malgré la morosité ambiante, les hauts et les bas sécuritaires, il tire à ce jour pas trop mal son épingle du jeu. »
De nouveaux producteurs, de nouveaux terroirs
Paradoxalement, au milieu de la tourmente politico-sécuritaire, l’industrie vinicole libanaise n’a jamais été aussi dynamique : le nombre de producteurs est en croissance constante, les Salons de grande envergure connaissent une affluence record et les initiatives au Liban et à l’étranger se multiplient.
« Nous sommes actuellement une quarantaine de producteurs, et une dizaine de nouveaux acteurs se préparent, en outre, à se lancer à l’assaut du marché d’ici à un an », indique M. Hochar. « Une nouvelle génération, passionnée et informée, est en train de prendre le relais », se félicite-t-il. « Nous aurons de plus en plus de vins issus de plus en plus de terroirs, ce qui est un grand plus pour la diversité », ajoute-t-il.
Les producteurs libanais ne se limitent d’ailleurs plus à leur pays d’origine : le groupe libano-turc Hateks s’est récemment lancé dans l’industrie du vin en Turquie, dans la région d’Antakya (Antioche) et espère commercialiser les premiers crus entre 2014 et 2015. En parallèle, Sandro Johnny Saadé et son frère Karim, codirecteurs généraux du groupe Johnny R. Saade Holdings, ont développé quelques années auparavant le domaine de Bargylus en Syrie – en plus de Château Marsyas au Liban. Ils sont également associés majoritaires, à hauteur de 60 %, de Terres Millésimées, inaugurée l’an dernier à Saint-Émilion, et qui a récemment été élue l’une des meilleures caves de France (voir encadré).
Du vin libanais au Japon
Sur le plan des exportations, environ 6 à 8 millions de bouteilles ont été vendues en 2011, dont 2 millions destinées à l’exportation. Sauf si la situation le décide autrement cette année, l’industrie locale du vin sera l’une des rares au Liban caractérisée par une balance commerciale excédentaire. Rappelons que près de 7 millions de bouteilles ont été vendues en 2010 pour une valeur totale de près de 50 millions de dollars, selon l’UVL. À titre comparatif, 6 millions de bouteilles avaient été produites en 2005, et 5 millions au début des années 2000, toujours selon les chiffres de l’UVL.
Les vins libanais sont parfois présents dans les pays les plus inattendus : la coopérative vinicole d’Héliopolis, située à Deir el-Ahmar (Baalbeck), a récemment envoyé une première palette de son vin rouge Coteaux Les Cèdres du Liban 2009, certifié « Fairtrade »... au Japon. Les vins libanais étaient également présents pour la deuxième année consécutive à la 33e édition de la London International Wine Fair (LIWF), l’une des plus importantes foires de vins au monde, qui s’est tenue en mai dernier à Londres.
En dépit de ces succès à l’étranger, l’industrie vinicole demeure de petite envergure, et « ne représente pas un apport très important » à l’économie locale, estime M. Hochar. Certaines appréciations pencheraient vers quelque 0,8 % du produit intérieur brut (PIB). « L’industrie vinicole libanaise n’a pour vocation que la production d’un vin qualitatif. Nous n’avons pas les moyens de concurrencer les gros pays producteurs comme la Turquie, le Chili ou l’Australie sur le plan de la quantité et des faibles coûts de production. Au Liban, nous n’avons ni la taille de parcelles ni la structure de coûts pour nous le permettre. Le positionnement du Liban sur la scène internationale doit être uniquement qualitatif », juge Karim Johnny Saadé.
La petite taille de l’industrie vinicole libanaise : à la fois un handicap et un avantage, car, en ces temps de crise, mieux vaut écouler une petite production qu’une trop importante, comme l’ont appris à leurs dépens les producteurs de pommes...
L’Orient le Jour 3 novembre 2012
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