Depuis 2007, le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, est actionnaire d'Ixsir, une propriété viticole de 66 hectares qui parie sur le boom des vins libanais.

Au cœur de la vallée de la Bekaa, la viticulture au Liban est en pleine renaissance. En une décennie, le nombre de nouveaux vignobles a été multiplié par six et certains d'entre eux commencent à se faire un nom à l'étranger.

Originaire du Liban, Carlos Ghosn est depuis 2007 un des premiers actionnaires d'Ixsir. C'est une propriété de 66 hectares dont les vignes sont réparties entre Batroun, au nord du pays, Jezzine au sud et les coteaux de la Bekaa. Cultivées suivant les principes de l'agriculture raisonnée, les parcelles de vignes sont plantées avec de nombreux cépages différents qui vont du cabernet sauvignon, au syrah, en passant par le tempranillo, le caladoc ou encore le merlot.

Les vendanges se font à la main et en cagettes de 18 kilos. La vinification, elle, est centralisée dans une cave située sur les hauteurs de Batroun. Ses associés sont d'anciens vignerons bordelais et libanais. Pour bien faire, il s'est attaché les services d'un consultant de luxe en la personne d'Hubert de Boüard, le copropriétaire du célèbre Chateau Angelus à Saint Emilion.

Sa parcelle de Aïnata - Bekaa

Le premier millésime du domaine de Carlos Ghosn a été commercialisé en avril dernier sous la marque Ixsir. Et pour écouler sa production annuelle de 600 000 bouteilles, le PDG de Renault mouille sa chemise. Il s'est ainsi rendu en personne à la Semaine des Primeurs de Bordeaux en 2010.

Un investissement passionné on s'en doute de la part du PDG de Renault-Nissan qui porte ses fruits puisqu'il accumule ces derniers mois les honneurs des concours de vin au Liban et les bonnes notes de la part des critiques. De bonne augure donc pour populariser sa gamme qui comprend aussi bien des vins blancs, que rouges ou rosés.

JDN Eric de Legge

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« Pourquoi le vin du Liban ? » s’est interrogé Dominique Hutin, célèbre œnologue et chroniqueur de vin sur les ondes de France Inter, et de répondre : « Parce que le vin du Liban a une touche qualitative qui mène largement la danse ». En quelques minutes, le critique de vin a brossé un tableau flatteur de la culture viticole du Liban. C’était dimanche 23 septembre 2012 en direct du musée du Louvre à l’occasion de l’ouverture du département des Arts de l’Islam, sur l’émission « On va déguster » éditée sous le thème de la cuisine Arabe. En donnant sa note de dégustation d’un excellent Château Musar 2001, Dominique Hutin a attribué « la plus belle sélection des vins du Liban » à beyrouthparis.com.

Nous vous invitons à l’écouter :

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Après Feyrouz en 1979 et Magida el-Roumi en 1998, Tania Kassis s’apprête à fouler les planches de la salle mythique de l’Olympia le vendredi 19 octobre. Une consécration pour cette chanteuse dont le style musical mélange l’Orient et l’Occident.

L’événement festif (car c’en est un au moment où le Liban se bat de nouveau contre les fantômes de la guerre) est un message en soi. Tania Kassis qui, malgré un parcours flamboyant, a su rester modeste, a tenu à préciser durant une conférence de presse informelle qui s’est déroulée à l’hôtel Four Seasons que « ce concert n’était pas uniquement un rendez-vous avec la France pour montrer que le Libanais est porteur de paix, mais avec tous les émigrés nostalgiques du pays ». 

Réalisé par Cynthia Sarkis Perros, produit par JFP PROD et bénéficiant du soutien de Bank Med, de la Société Générale de Banque au Liban, de Chopard, de Solidere et de L’Orient-Le Jour, le concert rassemblera donc, le temps d’une soirée, tous les amoureux de la musique autour de la voix envoûtante de cette chanteuse, au rythme du jazz, de la musique latino et de ses invités. En effet, la chanteuse sera accompagnée d’un orchestre de 25 musiciens et partagera quelques duos sur scène avec Fabrice Mantegna, ténor du groupe ERA, qui a récemment participé au film à succès Les Intouchables, ainsi que Jhony Maalouf, le chanteur franco-libanais découvert par l’émission The Voice sur TF1. Présent à la conférence de presse, le chercheur en biologie cellulaire au CNRS et néanmoins chanteur s’est dit ravi, voire heureux de partager ce rêve avec Tania Kassis. Les deux interprètes ont d’ailleurs interprété, devant la presse, un magnifique duo sur la chanson de Fantom of the opera. Une manière de témoigner de la voix puissante de ce petit pays du Cèdre. 

Parcours
Tania Kassis n’est pas une inconnue dans le paysage libanais. Diplômée du Conservatoire de musique de Paris et titulaire de la médaille du Mérite libanais, la jeune chanteuse avoue avoir toujours aimé les destinations inconnues et l’exploration de nouvelles cultures. De la France aux États-Unis en passant par le Canada, le Brésil, l’Argentine et la Corée du Sud, la chanteuse s’acharnera à défendre dans ses compositions la diversité culturelle et le dialogue des religions, mais aussi à faire voyager la tessiture de sa voix sur de nouveaux rivages musicaux. 
Après avoir participé à la grande ouverture des VIes Jeux de la Francophonie au stade de la Cité sportive à Beyrouth en présence de plus de 30 000 personnes dont le chef de l’État, Michel Sleiman, le Premier ministre français François Fillon, Abdou Diouf, le prince Albert II de Monaco, ainsi que de nombreuses personnalités libanaises et internationales, elle rendra hommage à Gibran Khalil Gibran à New York et à l’Unesco de Paris. Elle connaît également un vif succès pour son « Ave » islamo-chrétien (un Ave Maria au son du muezzin « Allah Akbar ») qui fait le tour du monde. Le pape Benoît XVI demandera même au Premier ministre Saad Hariri une copie de cet « Ave » qu’elle entonna en février 2010 sur la place des Martyrs à Beyrouth devant plus de 200 000 personnes. 
En juin 2011, le Liban découvre une autre facette de cette artiste complète. En effet, elle se produit dans le cadre du Beirut Music & Art Festival avec un répertoire de musiques du monde lyrico-oriental unique, allant du jazz à la bossa nova en passant par le tango. 
Son répertoire dépasse les frontières et son ouverture sur les cultures la rapproche de la Corée du Sud. Invitée en voyage officiel à Séoul, elle y rencontre plusieurs personnalités politiques et militaires et le public la découvre à l’ouverture d’un grand match de baseball, au cours duquel elle interprète l’hymne national sud-coréen ! Elle fait alors la une des quotidiens et obtient un franc succès dans l’émission de télévision la plus populaire du pays, Starking.
Suite à ce voyage, Tania Kassis est nommée ambassadrice honoraire du contingent sud-coréen de la Force intérimaire des Nations unies au Liban.
Récemment nommée marraine de « la Rose de Beyrouth », Tania Kassis a à son actif 2 CD : un single avec l’Ave islamo-chrétien et son album, « Oriental Colors ».
C’est avec un enthousiasme communicatif que la chanteuse aux yeux émeraude invite les Libanais à la rejoindre dans cette salle qui a accueilli les plus grandes figures de la chanson comme Édith Piaf, Gilbert Bécaud ou Jacques Brel. « Quand je suis entrée dans cette salle aux fauteuils rouges, un sentiment d’éternité s’est emparé de moi », dit-elle. Et d’ajouter : « C’est bien sûr une consécration, mais je ne vais pas m’arrêter là. Je suis curieuse du monde entier et j’entends encore aller à sa découverte. »

 

L’Orient le Jour 24 août 2012 

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Pour remettre un peu de vert dans le paysage urbain, la municipalité de Beyrouth se lance dans un plan de réhabilitation des espaces verts, ouvert à la participation de tous les contributeurs potentiels (architectes, paysagistes, étudiants associations...).

Beyrouth n’est pas réputée pour ses espaces verts, bien au contraire le sujet fait sourire sarcastiquement les habitants, les guides touristiques déplorent le manque de verdure, beaucoup se plaignent de l’état des parcs publics, et cette carence est désormais intégrée aux habitudes beyrouthines : les quelques parcs ouverts sont très peu fréquentés (contrairement aux cafés, restaurants et autres bars du centre-ville).


C’est donc pour améliorer la qualité de vie à Beyrouth, et faire réapparaître le plaisir de se promener et de se retrouver dans les parcs publics – à l’abri de la pollution et de l’agitation urbaine –, que la municipalité de Beyrouth se lance dans le réaménagement des espaces verts existants : un projet intitulé «Amazing Beirut».

 

Nadim Abourizk, vice-président du conseil municipal de la capitale, est à l’origine de ce plan. Pour sa réalisation et dans une optique de viabilité durable, il a réuni un groupe d’experts (architectes, paysagistes, urbanistes, élus municipaux, universitaires...) afin de constituer un observatoire urbain pour définir les différents enjeux et possibilités d’aménagement de Beyrouth.

 


«L’un des principaux axes sur lequel nous travaillons est la réhabilitation et l’aménagement d’espaces verts, explique M. Abourizk. Si l’on fait un bilan de la situation à Beyrouth, nous constatons qu’il y a des routes, du trafic, de la pollution, des zones délabrées et des espaces verts en déclin. Ces espaces verts sont les jardins publics, les terre-pleins routiers (comme ceux de Ramlet el-Baïda), et les îlots de verdure (type rond-point).»
«Le projet Amazing Beirut vise à réaliser différents objectifs, ajoute-t-il. Promouvoir la conscience environnementale de la population pour rendre les modes de vie plus responsables, augmenter la superficie d’espaces verts et améliorer la qualité de ceux déjà existants, et améliorer les capacités de la municipalité en matière de Partenariats privé-public (PPP).»

Quatre plans de réhabilitation
C’est d’ailleurs de ces PPP que dépendra en grande partie la réhabilitation des espaces verts. La municipalité compte en effet sur l’implication des sociétés privées pour faire évoluer le paysage urbain. Elle leur offre la possibilité de «s’approprier» des espaces publics. Les sociétés intéressées se chargeront du design, de l’aménagement et de l’entretien des endroits choisis (avec l’accord préalable de la municipalité).


Ainsi, quatre parcs ont déjà fait l’objet de plans de réaménagement offerts par différents cabinets d’architecture paysagiste: le plan pour le jardin de Sanayeh a été réalisé par le cabinet ZMK, le parc de Sioufi par le cabinet VDLA, le jardin Saint-Nicolas à Achrafieh par le bureau d’architecture Fréderic Francis, le jardin de la Quarantaine par Green Studio. «Chacun de ces parcs aura une identité propre respectant leur esprit et leur histoire respectifs, explique M. Abourizk. À Sanayeh, le patrimoine historique sera remis en valeur, un théâtre à ciel ouvert sera installé, des terrains de jeux pour les enfants, et des pistes cyclables seront aménagées. Le parc de Sioufi sera écologique et familial, la flore, la géologie et les anciennes pierres du site seront préservées. Le jardin Saint-Nicolas sera réaménagé de manière à être plus ouvert sur les rues qui l’entourent, une fontaine à débordement remplacera les barrières et une zone pavée le reliera à l’église Saint-Nicolas afin de créer un décor de piazza.»
Ces travaux d’aménagement débuteront à partir de ce mois, à commencer par le jardin de Sanayeh. Les autres parcs seront aménagés dans la foulée.


D’autres plans sont en gestation pour des parcs situés à Basta, à Achrafieh et dans le secteur de Dar el-Fatwa. Enfin un projet intitulé «Central Park» prévoit, d’ici à un an, de réaménager l’hippodrome de Beyrouth, afin d’en faire un parc ouvert au public. Un concours d’architecture sera lancé pour choisir l’aménagement du futur parc. 

Des projets écologiques soutenus par les ONG
Une fois n’est pas coutume : des écologistes contribuent à l’élaboration du plan d’aménagement et semblent satisfaits de cette collaboration. Ainsi Antoine Tyan, président de l’association du Club des sciences, se félicite de la collaboration de l’association qu’il préside avec la municipalité. «Le parc de Sioufi est un de nos projets pilotes d’aménagement écologique, dit-il. Nous avons donc dialogué avec la municipalité, émis des remarques concernant les projets envisagés à propos de la préservation de la géologie, des espèces animales et végétales peuplant le parc. Nos remarques, qui se fondent sur des arguments scientifiques, ont été prises en compte et progressivement intégrées au projet.»
Selon M. Tyan, des améliorations pourraient être apportées. «Il serait préférable de planter des arbres fruitiers locaux plutôt que des espèce étrangères afin de ne pas déséquilibrer l’écosystème du parc, explique-t-il. Dans le cas contraire, cela impliquerait l’utilisation de pesticides chimiques nocifs pour l’homme et pour l’environnement.» «D’une manière générale, les améliorations dans le domaine de l’environnement se font progressivement, d’autant plus qu’il y a beaucoup à faire. C’est pourquoi nous privilégions le dialogue avec les pouvoir publics qui se montrent de plus en plus réceptifs à nos propositions», ajoute-t-il.


Ainsi les projets «verts» se développent, la municipalité est ouverte à toute proposition d’aménagements faite par des sociétés privées, et à long terme Beyrouth pourrait devenir plus agréable à respirer.
Quelques regrets toutefois: la municipalité ne s’est pas engagée sur une date précise de réalisation du plan, et l’augmentation de la superficie d’espaces verts reste tout de même insuffisante, les projets portant sur la réhabilitation d’espaces verts déjà existants, plus que sur l’aménagement de nouveaux espaces. Avec 0,8 mètre carré de verdure par habitant, Beyrouth est loin des 12 mètres carrés recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Comme bien souvent au Liban, l’optimisme et la patience sont de rigueur, d’autant plus pour ce type de projets «verts».

L'Orient le Jour 3 septembre 2012

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Kefraya vient de dévoiler deux nouveaux vins : un blanc et un rosé. Il s’agit de Château Kefraya Blanc 2011 et de Château Kefraya Rosé 2011, vendus tous deux au prix de 23 750 livres libanaises (15, 84 dollars).

Ce lancement intervient dans le cadre d’un repositionnement de la gamme de vins de la marque Kefraya. Il y a quelques mois en effet, Kefraya avait choisi d’abandonner la fabrication de deux vins d’entrée de gamme : la Dame blanche (blanc) et La Rosée du Château (rosé), vendus, avant l’arrêt de leur production, à environ 10 000 livres libanaises la bouteille (6,67 dollars).

« Il s’agit d’une montée en gamme », explique Rhéa Semaan, responsable commerciale de Château Kefraya. « Notre production s’est améliorée grâce en particulier à l’acquisition d’une table de tri sélectif des raisins en 2010, pour un montant de plusieurs millions de dollars. Nous sommes la douzième cave à posséder un matériel de ce niveau de sophistication dans le monde. Il était normal que ces améliorations aient des répercussions positives sur les vins vendus. » Pour l'heure, 25 000 bouteilles de chacune de ces deux nouvelles gammes ont été fabriquées.

Château Kefraya Blanc 2011 est un assemblage de deux cépages en vogue parmi les vins du Nouveau Monde :  viognier (56 %) et de chardonnay (44 %), dont une infime partie (3 %) est vieillie en fût de chêne (barriques françaises) pendant 6 et 8 mois. Contrairement au blanc haut de gamme de Kefraya, Vissi d’Arte, pourtant élaboré à partir des même cépages (viognier et chardonnay), Château Kefraya blanc 2011 n’est pas un vin de garde. « C’est un vin de fête et de plaisir qui devrait bien accompagner des poissons grillés, des viandes blanches, et des fromages comme les chèvres », avance Fabrice Guiberteau, oenologue du château. Son nez est marqué par le chardonnay avec la présence de fleurs blanches comme l’accacia ou l’aubépine. En bouche, en revanche, l’attaque est dominée par des arômes de violette, typiques du cépage viognier. 
 

Château Kefraya Rosé 2011 est , quant à lui, un assemblage de 7 cépages différents. Les cépages majoritaires restent cependant classiques avec un mixte de Cinsault et de la syrah. « Nous avons aussi utilisé des cépages comme le marselan, le cabernet franc et le mourvèdre, dont les parcelles plantées autour du village de Kefraya sont encore assez jeunes : les vignes ont entre trois et quatre ans », précise Rhéa Semaan. 
 

A presque 16 dollars, le nouveau rosé de Château Kefraya se positionne parmi les plus chers du marché libanais. « C’est un rosé premium, qui a vocation à accompagner des repas d’été quand, par exemple, Myst, notre autre rosé, s’adresse à un public plus jeune, qui recherche un vin à boire sur la plage », fait valoir Fabrice Guiberteau.

La fraîcheur en bouche et de subtils arômes de fleurs, à mille lieues de cette tendance "bonbons Haribo" qu’on retrouve trop souvent dans les "rosés de plages" devrait être un vrai atout pour ce nouveau rosé de Château Kefraya.

19 juillet 2012

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