Domaine Wardy
Sur ces terres de rouges puissants, Domaine Wardy se distingue des autres vignobles de la Bekaa en consacrant une part importante de ses meilleurs terroirs aux blancs. C’est dans la plaine de Zahlé, une terre grasse à la sombre densité argileuse, qu’il les cultive. Y est privilégié le sauvignon blanc à l’intense bouquet de fruits exotiques et le chardonnay aux panaches de fleurs et d’agrumes.
Ses rouges en revanche, Aziz Wardy, à la tête du domaine, aime les faire souffrir. Depuis 2004, Domaine Wardy figure parmi les premiers vignobles à cultiver des vignes sur les terres gorgées de fer des montagnes de l’Anti-Liban, à 1100 mètres d’altitude. Un terroir difficile, à rendement extrêmement faible, mais qui donne à Wardy les meilleurs Syrah dotés d’une puissance aromatique inégalé. Quand au tempranillo, d’origine espagnole, ou au carmenère, un vieux cépage bordelais, ils ont été plantés sur les coteaux de Zahlé, dans une vallée à 1400 mètres d’altitude.
Domaine Wardy élabore une large gamme de vins dont plusieurs monocépages, une pratique encore rare au Liban où la tradition française d’assemblage domine. Aziz Wardy réserve tout de même ses meilleurs terroirs à la composition de ses cuvées de prestige : Château les cèdres en rouge et son inclassable Private Selection en blanc.
Le domaine a été fondé en 1893 par deux familles de Zahlé, les Ghantous et les Abou Raad, qui commercialisaient l’un des meilleurs araks de l’époque. La famille Wardy, également de Zahlé, entre dans le capital de la distillerie au début des années 1970 puis rachète l’intégralité des parts en 1997. Le domaine devient alors Domaine Wardy qui s’oriente, en plus de l’arak, vers la production du vin qui représente aujourd’hui 40% de son activité.
Profondément attachés à leurs racines, les Wardy n’ont jamais quitté Zahlé, même aux heures sombres de la guerre. Leur implication sociale et culturelle se perpétue toujours. La famille a racheté d’anciennes maisons, vieilles de trois cents ans, pour les protéger de la frénésie immobilière.
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