Domaine des Tourelles
« Most seductive winery in Lebanon » Financial Times
Dans les années 1860, l’ingénieur français, François-Eugène Brun, est chargé de superviser l’ouverture de la route Beyrouth-Damas pour le compte d’une entreprise ottomane. Il s’installe à Chtaura, une bourgade perdue sur le route de Zahlé, et fonde en 1868 l’hostellerie Brun ainsi que le domaine des Tourelles. « C’est la première cave commerciale du Liban, puisque Ksara était alors tenue par des pères jésuites, qui n’avaient pas le droit de vendre leur production », explique fawzi Issa, l’œnologue du domaine, qui a achevé ses études à l’université de Montpellier en France. A l’époque, les Tourelles produisent un vin à destination des soldats français stationnés dans la région depuis 1860 suite à a guerre de la montagne entre chrétiens et druzes. Le domaine acquiert surtout une réputation grâce à son arak qui devient une référence.
En 2000, le dernier descendant du fondateur, Pierre Brun, décède sans enfant. Ses héritiers indirects décident de vendre. Des caves libanaises se montrent intéressées mais c’est Nayla Kanaan Issa el-khoury, avocate, et Elie Issa, ingénieur, qui concluent l’affaire. « Pierre Brun était une relation familiale. Mon enfance est indissociable du domaine. Nous y passions notre temps libre à jouer dans l’odeur de l’anis qui imprègne encore aujourd’hui les murs de la cave. Mon père aidait Pierre Brun dans son affaire. Reprendre le domaine s’est imposé pour nous comme une évidence » reprend Fawzi Issa.
Plantées sur des terrs graveleuses, à majorité argileuse, les vignes principales se situent tout autour de la bastide domaniale dont les tourelles crénelées ont inspiré le nom du domaine. Le domaine des Tourelles loue par ailleurs près près de la moitié de ses terrains, dans la Bekaa Ouest, autour du village de Kefraya. Si l’arak Brun demeure une référence, les nouveaux propriétaires ont largement développé et monté en gamme l’offre des vins. En 2000, l’arak représentait 80% de la production. Aujourd’hui seulement 50%. Les nouveaux propriétaires affirment vouloir rester fidèles à l’esprit de cette vieille maison. « on est dans l’artisanat, au sens noble du terme avec des microcuvées de luxe produites à partir de nos meilleures parcelles. On réalise ainsi peu de bouteilles de notre Syrah du Liban qui est élaborée à partir de vieilles vignes. » Ce qui explique que le prix de vente soit l’un des plus élevés du marché. Un choix que Fawzi Issa assume : il souhaite que cette belle bédouine au sang d’encre figure parmi les meilleures Syrahs du monde.
https://www.domainedestourelles.com/
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