Château Kefraya

Michel de Bustros, fondateur et président de Kefraya, se plaît à dire que son vignoble est « un géant au pied d’argile. » Pourtant, Kefraya fait partie des grands de l’industrie vinicole libanaise, juste derrière Ksara, avec une production d’environ deux millions de bouteilles par an.

En 1950 Bustros hérite de ses terres autour du village de Kefraya où il plante des vignobles bans le but de vendre ses raisins aux producteurs de la région sans l’intention de faire son propre vin. Il faut attendre 1979 pour qu’il décide enfin de créer sa propre cave. Une entreprise audacieuse et à haut risque puisque le pays s’entredéchirait par la guerre éclatée depuis 1975. Justement aucune autre cave n’a été créée pendant la période des guerres 1975-1990. L’exploitation s’étend aujourd’hui sur plus de 360 hectares après que d’autres propriétaires fonciers ont rejoint la marque. Le pari fou de Michel Bustros était le bon.

Château Kefraya produit ses raisins sur trois terroirs distincts, qui s’étendent entre 970 et 1100 mètres d’altitude. D’abord sur des sols argilo-calcaires qui conviennent à merveille à la syrah ou au cabernet-sauvigon et qui donne des vins rouges épicés et concentrés. Les vignes de Kefraya sont également plantées sur des sols argilo-sableux qui conviennent aux cépages blancs comme le chardonnay, la clairette ou le viognier. Le vignoble de Kefraya repose enfin sur des sols argilo-limoneux qui favorisent l’expression aromatique des blancs.

Pou autant, Kefraya ne cherche pas à réaliser un vin de terroir. Ce qu’aime Michel de Bustros c’est l’alchimie de l’assemblage : « Nous ne fabriquons pas de vins, nous faisons Kefraya. Le goût est une mélodie à découvrir », précise ce fervent adepte d’opéra, qui signe souvent ses cuvées du nom de pièces célèbres.

https://www.chateaukefraya.com/

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